Sécheresse et demande en eau d'irrigation : éléments de réflexion - Agropolis Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Ingénieries eau-agriculture-territoires Année : 1998

Sécheresse et demande en eau d'irrigation : éléments de réflexion

Sylvie Morardet
J.C. Mailhol
  • Fonction : Auteur
A. Vidal
  • Fonction : Auteur
Patrice Garin
G. Gleyses
  • Fonction : Auteur

Résumé

Cet article fait le point sur l'état actuel des connaissances en matière de consommations d'eau pour l'irrigation en France, très variables dans le temps et l'espace. Au cours des dix dernières années, les superficies irriguées ont augmenté de façon importante mais variable selon les régions, malgré la réforme de la PAC. Avec 43 % de la surface irriguée, le maïs reste la principale culture irriguée. La connaissance des superficies irriguées, satisfaisante sur le plan statistique, est insuffisante pour une estimation quantitative des prélèvements d'eau pour l'irrigation, du fait de la variabilité importante des besoins en eau des cultures et de la méconnaissance des pratiques d'apports d'eau des irriguants. Le Cemagref a développé une méthode d'estimation à l'échelle régionale des apports d'eau d'irrigation lors d'une sécheresse sévère. Les besoins en eau théoriques du maïs, choisi comme culture de référence, sont évalués pour les principales régions de production, à partir des données climatiques et des caractéristiques des sols et en tenant compte des pratiques de restriction des apports d'eau des irriguants lors d'une sécheresse prolongée. Sur la base de ce travail, il est possible de proposer un dispositif de suivi et d'analyse prévisionnelle de la demande en eau des agriculteurs à l'échelle régionale, de façon à mieux apprécier les risques de tensions sur la ressource, et à mettre en place des modes de gestion plus efficaces. Ce dispositif devra s'appuyer entre autres sur une meilleure connaissance des pratiques des irriguants. / This article reviews what is currently known in the field of water consumption for irrigation in France, which varies drastically in time and space. During the last ten years, irrigated surfaces have increased significantly, with some variations depending on the regions, in spite of the CAP reform. With 43% of irrigated area, corn remains the main irrigated crop. The knowledge of irrigated surfaces, satisfying from a statistical standpoint, remains inadequate to quantitatively estimate water samplings for irrigation, because of the important variability of the crops water requirement and of the limited knowledge of irrigation practices. The Cemagref has developed, at regional scale, a method for estimating the supply in irrigation water during a severe drought. The theoretical water requirements of corn, chosen as a reference crop, are assessed for the main production regions, using climatic data and soil characteristics, and by taking into account restriction practices by farmers during a lasting drought. On the basis of this work, it is possible to propose a system of monitoring and prediction analysis of water demand from farmers on a regional scale, in order to better assess the risks of inadequation between supply and demand - and therefore of conflicts between users -, and to set up more efficient management modes. This system will rely, among others, on a better understanding of the farmers' practices.
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hal-00461128 , version 1 (03-03-2010)

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Citer

Sylvie Morardet, J.C. Mailhol, A. Vidal, Patrice Garin, G. Gleyses. Sécheresse et demande en eau d'irrigation : éléments de réflexion. Ingénieries eau-agriculture-territoires, 1998, 13, p. 15 - p. 28. ⟨hal-00461128⟩
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