La politique d'arrachage européenne a-t-elle répondu à ses objectifs en 2007 : une étude de cas sur un échantillon départemental ?
Résumé
L’objectif de cette communication est de tenter d’évaluer la politique d’arrachage mise en place par la Commission Européenne en 2007, anticipant la réforme de l’OCM-vin de 2008. Cette évaluation porte sur un département du Languedoc : l’Hérault et une campagne : 2007/2008. L’originalité de ce travail tient au dépouillement d’un sous-ensemble de 350 dossiers de demande de primes d’arrachage de Viniflhor, transmises aux organismes de développement avec l’accord des demandeurs, soit 20 % des bénéficiaires. C’est sur la base de cet échantillon qu’une enquête par questionnaire qualitatif et quantitatif a été réalisée auprès de 50 viticulteurs de cet échantillon, afin de cerner les motivations réelles de ces arrachages. Après un rappel historique de la politique d’arrachage européenne et des travaux plus anciens analysant cette question soit de façon détaillée dans la thèse de Pierre Bartoli de 1982 ou du seul point de vue statistique et à dire d’expert dans les travaux de l’Observatoire de l’Hérault (Dyopta), nous présentons les principaux indicateurs permettant d’analyser « objectivement » ces arrachages. Puis nous donnons une synthèse des résultats des entretiens qualitatifs. L’ensemble confirme les objectifs de la Commission, à savoir l’incitation au départ des exploitants âgés sur de petites surfaces, non rentables, arrachant l’ensemble de leur exploitation. Mais à ceux-ci s’ajoutent beaucoup d’exploitations n’arrachant qu’une faible partie de leur vignoble à des fins financières en période de crise viticole profonde. L’arrachage de jeunes vignes de « cépages améliorateurs » vient renforcer cette analyse.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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