« Villes nouvelles » et urbanités émergentes dans les périphéries de Constantine et Marrakech
Résumé
Au Maghreb, particulièrement depuis le milieu des années 2000, l'action publique urbaine est fortement conduite selon une logique d'aménagement par projet (Barthel, 2008), supplantant l'urbanisme de planification stricto sensu. Parce que récents, les effets socio-spatiaux des grands projets représentatifs de cette inflexion, pour la plupart consommateurs d'espaces périphériques de grandes villes (Cattedra, 2014), n'ont pas encore fait-ou peu-l'objet d'études spécifiques. Ce texte a pour objectif d'apporter une contribution à ce champ de recherche, en s'intéressant à l'analyse de la « réception sociale de l'urbanisme » (Semmoud, 2007) de (grand) projet, de type « ville nouvelle ». On notera la particularité de ce type de grand projet parmi la palette déployée, lequel appelle à la réalisation d'une urbanité nouvelle, à une échelle "globale", c'est à dire d'une cité. Les projets de « villes nouvelles » d'Ali Mendjeli et de Tamansourt, situés chacun à une quinzaine de kilomètres des villes de Constantine et de Marrakech, occupant une surface de plus de mille hectares, ont été respectivement lancés par les pouvoirs publics en 1995 et 2004.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)