L'ACTION COLLECTIVE ENTRE INDIVIDUALISME ET AUTONOMIE -Bilans et perspectives - ParisTech Accéder directement au contenu
Hdr Année : 2011

L'ACTION COLLECTIVE ENTRE INDIVIDUALISME ET AUTONOMIE -Bilans et perspectives

Résumé

Le ligne directrice de cette HDR renvoie à l’interrogation suivante : en quoi et pourquoi l’action collective, entendue au sens large, comme mobilisation mais aussi comme engagement dans des structures collectives, de type syndical par exemple, est interrogée voire télescopée par « la question individualiste » ? Le rapport entre individualisme et action collective est une question relativement classique en sociologie et en science politique. Il donne lieu à deux types de questionnement différents selon que l’on cherche à comprendre comment on passe de l’un à l’autre - à la manière de Mancur Olson par exemple - ou que l’on cherche à mesurer les conséquences de l’un sur l’autre. Dans mon cas, interroger le lien entre individualisme et action collective vise en fin de compte à reprendre une préoccupation constante au cours de ces quinze dernières années à propos du renouvellement des modes d’action et d’organisation collectives. Ceci avec deux ambitions : premièrement, ne pas se satisfaire des thèses relatives à la montée de l’individualisme et à ses conséquences en termes d’apathie et d’atomisation sociales, voire utiliser le matériau empirique réuni au cours de mes enquêtes pour critiquer et remettre en cause ces thèses ; comprendre ce qui se joue dans la « décomposition » des formes et institutions « anciennes » et/ou « traditionnelles », et l’émergence de formes « nouvelles » d’action et d’organisation collectives. Cette double préoccupation m’a conduit à rejeter cette thématique de l’individualisme pour lui préférer celle de l’autonomie, plus féconde à mes yeux pour analyser le double mouvement concomitant de prise de distance critique à l’égard des formes institutionnelles et l’émergence de formes collectives différentes et/ou alternatives. Conséquemment, cette option théorique m’a moins conduit à m’intéresser à la question de l’engagement (qui s’engage et pourquoi ? Assiste-t-on à un déclin de l’engagement ? À « La fin des militants ?») qu’à l’évolution des rapports entretenus par les individus avec les formes de l’action collective. Moins une sociologie de l’engagement et des militants donc qu’une sociologie des modes d’organisation, une sociologie des « structures de mobilisation » plus exactement qui reste ancrée au paradigme de l’action collective. Par ailleurs, analyser les évolutions des rapports entre les acteurs sociaux et les formes de l’action collective m’a conduit à aborder la question de l’institution et à ce que l’on appelle communément la crise du modèle institutionnel. A savoir l’abaissement significatif du sentiment d’appartenance et d’identification des acteurs à l’égard des institutions, dont les organisations représentatives, qu’elles soient à vocation syndicale ou partisane. La perspective suivie dans cette HDR n’est pas d’apporter des réponses à cet immense enjeu. Qui le pourrait d’ailleurs ? Elle vise plutôt, en se maintenant dans le cadre d’une réflexion sur le syndicalisme, et à partir du double postulat, en partie contradictoire, de l’inadaptation (partielle ?) des structures organisationnelles actuelles et de la « nécessité de l’organisation », à revenir à la question de leur renouvellement, en gardant comme fil conducteur une lecture en termes d’autonomie.
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Citer

Jean-Michel Denis. L'ACTION COLLECTIVE ENTRE INDIVIDUALISME ET AUTONOMIE -Bilans et perspectives. Sociologie. Paris-Est, 2011. ⟨tel-01187473⟩
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