Les occupations pré- et protohistoriques du Clos de Roque à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume dans le Var - Université Pierre et Marie Curie Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Les occupations pré- et protohistoriques du Clos de Roque à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume dans le Var

Cédric Audibert
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 772743
  • IdRef : 223374105
Audrey Baradat
Emilie Blaise
Jean-Baptiste Caverne
  • Fonction : Auteur

Résumé

The preventive archaeological excavation in 2011 of the deposit of Clos de Roque, at Saint-Maximin-la-Sainte-Baume in the Var department, revealed pre- and protohistoric remains over an area of 11200 m2. In recent years, numerous excavations have been undertaken in the southern part of the Saint-Maximum basin, and the Clos de Roque project was one of these. It provided a varied archaeological record which supplemented and complexified the results obtained for this geographical micro-area. The diachronic occupations revealed illustrate continuities and differences in spatial management by successive population groups and in their methods of implantation and exploitation of this part of the basin from the first half of the 5th millennium BC until the start of the first Iron Age. These discoveries can also be seen in a broader context, documenting the time of the « transitions » in southern prehistory, such as the early period of the Middle Neolithic and the Late Neolithic. Architectural elements such as wells (Late Neolithic), silo-caves (Final Neolithic) and plans for buildings and for the structure of space (Early Bronze Age) enable the identification and study of structures still rarely recognised in this area of Provence. The discovery of graves attributable to the early phase of the Middle Neolithic has provided the opportunity to identify differential techniques for the treatment of the dead which presage those recognised in later periods. The diversity of pottery, lithic and other artefacts provides information on the membership of these populations in larger human groups and enable us to obtain a glimpse of long distance exchange networks for certain materials alongside the exploitation of resources available on the local scale. The study of these different materials allows us to envisage a continuity of traditions in production techniques and in the supply zones for some of these human groups. The preservation, in the humid environment of the well bottoms, of certain elements such as seeds, wood, leaves or insect exoskeletons, has also provided a relatively specific image of the deposit’s immediate environment for the Late Neolithic. The various data collected therefore enable us to propose for each period a view both local and extra-regional of how human groups interacted with and managed the environment in the basin of Saint-Maxim and more widely in Provence and southern France.
a permis de mettre au jour sur une emprise de 11200 m2 des vestiges pré et protohistoriques. Ces dernières années, de nombreuses fouilles ont été réalisées dans la partie méridionale du bassin de Saint-Maximin et l’opération du Clos de Roque appartient à cette dynamique. Elle a apporté une documentation variée qui permet d’envisager de compléter et de complexifier les résultats obtenus pour cette micro zone géographique. Les occupations diachroniques mises au jour illustrent ainsi des continuités et des différences dans la gestion de l’espace des groupes successifs de population, dans leur mode d’implantation et d’exploitation de cette partie du bassin de la première moitié du Ve millénaire avant notre ère jusqu’au début du premier âge du Fer. Ces découvertes s’insèrent également dans un contexte plus large en documentant des temps de « transitions » de la préhistoire méridionale, comme le Néolithique moyen dans sa phase ancienne et le Néolithique récent. Des éléments architecturaux, comme des puits (Néolithique récent), des caves-silo (Néolithique final) ou des plans de bâtiment et de structurations de l’espace (Bronze ancien), permettent de recenser et d’étudier des structures encore rarement reconnues dans cette zone provençale. La découverte de sépultures, attribuables à la phase ancienne du Néolithique moyen a donné l’occasion d’identifier des gestions différentielles dans le traitement des défunts qui annoncent celles reconnues pour des périodes ultérieures. La diversité des mobiliers céramiques, lithiques ou autres, apporte des informations sur l’appartenance de ces populations à des groupes humains plus larges et permet d’entrevoir des réseaux d’échanges à longue distance de certains matériaux, de façon concomitante à l’exploitation des ressources disponibles à l’échelle locale. L’étude de ces différents matériaux nous engage à envisager une continuité des traditions dans les techniques de productions et dans les zones d’approvisionnements de certains de ces groupes humains. La conservation, dans le fond des puits, dans un milieu humide de certains éléments comme des graines, du bois, des feuilles ou des exosquelettes d’insectes, a également apporté une image relativement précise de l’environnement immédiat du gisement pour le Néolithique récent. Les différentes données collectées permettent ainsi de proposer pour chacune des périodes une vision à la fois locale et extrarégionale de l’insertion et de la gestion de l’environnement des groupes humains dans le bassin de Saint-Maximin et plus largement en Provence et dans le sud de la France.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02192702 , version 1 (24-07-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02192702 , version 1

Citer

Maxime Remicourt, Valérie Andrieu-Ponel, Cédric Audibert, Audrey Baradat, Janet Battentier, et al.. Les occupations pré- et protohistoriques du Clos de Roque à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume dans le Var. Chronologie de la Préhistoire récente dans le Sud de la France, Actualité de la recherche. Actes des 10e Rencontres Méridionales de Préhistoire Récente, 2012, Porticcio, France. pp.523-248. ⟨hal-02192702⟩

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